Attention Chantier exprime sa solidarité et ses condoléances pour les résidents du foyer de Dijon

Communiqué du Copaf

Après les 7 morts et 11 blessés graves
dans l’incendie du foyer Adoma (ex Sonacotra) de Dijon du 14 novembre,
questions et inquiétudes sur l’état des résidences sociales.

Un feu de poubelle dans la nuit du 14 novembre 2010 a provoqué l’incendie
de toute une façade de la résidence sociale Adoma de la Fontaine d’Ouche à
Dijon et causé la mort de 7 personnes (6 par asphyxie et 1 par
défenestration). 134 résidents sont blessés dont 11 très grièvement.

Le Copaf, ses militants, adhérents et sympathisants, expriment toute leur
sympathie et adressent leurs condoléances aux personnes touchées par ce
drame.

Cet incendie cristallise les nombreuses inquiétudes que les militants et
les résidents ressentent depuis de nombreuses années.
N’importe quelle personne qui fréquente les foyers et les résidences
sociales sait jusqu’à quel point la stigmatisation de ces lieux et de
leurs habitants par les politiques vantant le contrôle et l’expulsion des
immigrés peuvent les laisser vulnérables face aux attaques racistes.
Ensuite, la gestion des poubelles, l’absence quasi générale d’escalier de
secours et la mauvaise qualité des bâtis et des réhabilitations sont
sources d’inquiétudes pour ceux et celles qui y habitent.

Au-delà de la question de l’origine de l’incendie (accident ou acte
criminel), il faudra donc s’interroger sur la qualité de la réhabilitation
de cet établissement, la qualité des matériaux utilisés pour la façade du
bâtiment ainsi que sur l’emplacement et l’accès au local à poubelles.
En effet, le revêtement de la façade a brûlé sur toute la hauteur du
bâtiment avec une très grande facilité et vitesse, des explosions ont été
entendues et la fumée dégagée semble avoir été particulièrement nocive et
toxique.
La force du vent a pu jouer mais il est vraisemblable que les décisions
humaines prises par les architectes, le propriétaire, les financeurs …
aient contribué à créer les conditions de ce drame.

Le Copaf demande qu’une enquête diligente soit menée non seulement sur
l’origine de l’incendie, mais aussi sur les conditions de construction et
de revêtement du bâtiment, la prévention incendie et la gestion des
poubelles qui ont permis à cet incident d’avoir des conséquences aussi
dramatiques.